Ohh Cindy, chère artiste Cindy, c'est avec une curiosité, et un plaisir non dissimulé de ma part, que je découvre derrière la photographe renommée, une artiste qui sait voir, et piocher dans la grande encyclopédie artistique universelle. Lors d'un surf rapide sur l'Internet pour m'enquérir de l'actualité, j'ai constaté que tu exposais à Zurich une nouvelle série de photographies dans la galerie Hauser and Wirth. J'explore le lieu et aperçois des portraits singuliers, mais pas tant que ça. Hormis ta pâte personnelle, je remarque un visage teint de gris neutre sur lequel une partie est de chair, criante ou non, mais suffisamment vive pour créer une dualité plastique, visuelle, prompte à interroger le spectateur, et à créer un malaise perceptif. C'est bien, tu domines ton art, et tu sais créer des œuvres. Mais tu n'as pas eu à chercher bien loin, il t'a suffit de regarder la complexité, et le concept des œuvres que j'ai crées depuis 2002 intitulées Face Floating Souls, et que j'ai exposées aux USA par dix fois à New York, Chicago ou Detroit. Qui plus est, ont été publiées de nombreuses fois dans la presse américaine via de reviews artistiques. Oh, non, non, non, je ne t'accuse pas de plagiat, j'y pense juste un chouillat, car la complexité de mes œuvres peintes est supérieure à la dualité descriptive que tu exposes telle une américaine habituée au concept warholien d'écran superficiel. Il y a dans les Floating Souls que je peins la culture de l'Histoire et l'Histoire de la culture visuelle qui poursuit le geste artistique des premiers temps avec empathie pour la condition de l'Homme.
Franchement, je ne t'en veux pas, j'apprécie ton œuvre depuis les années quatre-vingts. J'ai même à l'esprit plusieurs de tes images. Et cela dit en passant, je puise moi aussi dans l'histoire de l'art, comme l'ont fait Manet, Picasso, et tant d'autres. Toutefois, je te conseille de ne pas juste emprunter un process, mais d'aller plus loin - il faut commenter, transformer, ajouter... Amitiés