L'intérêt d'un centre d'art privé tiendrait à sa programmation libre, hors des sentiers rebattus, de la mode, des artistes officiels (Oui, cela existe encore, il n'y qu'à regarder les expositions de tous les centres d'art de notre Paris-Provinces pour s'en convaincre). Revenons au centre d'art privé, celui-ci devrait proposer des expositions d'artistes différents pour rendre compte du réel dynamisme du pays et ainsi devenir un spot incontournable ici et ailleurs. Or que voit-on dans le nouveau centre d'art de Marseille, baptisé en grande pompe ironique MAMO (pour Marseille Modulor, mais aussi pour le MOMA de New York), acheté et créé par le designer Ora Ito ? Que les deux premières expositions ont présenté Daniel Buren et Xavier Veilhan.
Quel intérêt de présenter ces deux artistes officiels, sinon par un souci de publicité, afin de s’attirer les bonnes grâces de la presse paresseuse ?
Sugawara vous le dis, aucun intérêt ! Bien sûr les oeuvres de ces derniers s’intégreront parfaitement dans le lieu, un curator ou un critique acheté, je penche plutôt pour suiveur "pondra" le merveilleux texte du catalogue et chacun aura le sentiment d'avoir accompli un geste pour l'art et la culture. Eh bien non, ces expositions seront des enculades artistiques comme sait si bien les monter la société-des-comités-restreints-du-spectacle.
Ora Ito, vous avez eu du cran pour devenir ce que vous êtes, mais vous faites deux pas en arrière par le goût convenu de la programmation de votre centre artistique !
Sugawara
Un jour de vomissement de la répétition des mêmes.